Saviez-vous que la fonte des glaces s’accélère depuis 30 ans ?
Depuis les années 80, les scientifiques observent que de la quantité de glace diminue progressivement sur Terre. Ils savent désormais que leur fonte s’est accélérée de 65% ces trois dernières décennies.
Le phénomène a été mis en avant dans une étude réalisée par l’Université de Leeds et parue dans la revue scientifique The Cryosphere en janvier 2021. Elle est la première à passer en revue la fonte des glaces à l’échelle mondiale.
Il en ressort un constat alarmant : “Les calottes glaciaires suivent maintenant les pires scénarios de réchauffement climatique définis par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat”. Ces épaisses couches de glace terrestres jouent un rôle essentiel dans la stabilisation du climat en réfléchissant les rayons du soleil.
Les scientifiques ont suivi l’évolution des calottes glaciaires, des glaces dérivant dans l’Arctique et quelques 215 000 glaciers de montagne par le biais d’images satellites. Sans surprise, tous les sites étudiés ont été atteints, avec une perte totale de glace estimée à 28 000 milliards de tonnes entre 1994 et 2017.
La région la plus touchée reste l’océan Arctique avec 7 600 millions de tonnes de glaces disparues, suivie de près par les plateformes de glace de l’Antarctique comptant 6 500 millions de tonnes perdues. L’augmentation de la température de l’atmosphère et des océans est directement pointée du doigt.
Des conséquences directes et indirectes
La fonte des glaces a des effets à la fois directs et indirects. Elle a déjà entraîné une hausse du niveau des océans de 35 millimètres. “L’élévation du niveau de la mer à cette échelle aura des effets très graves sur les communautés côtières au cours de ce siècle”.
Pour cause : Il est estimé que pour chaque centimètre, environ un million de personnes risquent d’être déplacées des terres basses. La fonte des glaciers de montagne met également en danger les réserves en eau des populations locales.
Elle entraîne aussi des réactions en chaîne. L’un des rôles clés de la glace de la mer Arctique est de refléter le rayonnement solaire dans l’espace, aidant ainsi à conserver la température glaciale de cette zone. À mesure que la glace se rétrécit, davantage d’énergie solaire est absorbée par les océans et l’atmosphère, provoquant le réchauffement climatique de l’Arctique, qui se refroidi plus rapidement que n’importe quelle autre aire géographique de la planète.
Ce phénomène accélère non seulement la fonte des glaces de mer, mais cela aggrave également la fonte des glaciers et des calottes glaciaires, entraînant une élévation du niveau de la mer et des océans.
Nous assistons alors à un cercle vicieux qui s’emballe alors que l’année 2020 a été déclarée comme la plus chaude jamais enregistrée, à égalité avec l’an 2016.